Mardi, 15 mars, 2022
Au cours des deux dernières années, les Canadiens ont pu observer directement les contributions de l’industrie pharmaceutique axée sur la recherche à l’œuvre. Les vaccins et d’autres médicaments occupent une place centrale en tant qu’outils essentiels pour lutter contre la pandémie. Mais qu’est-ce qui se trouve derrière ces vaccins et ces traitements et derrière d’autres médicaments novateurs offerts aux Canadiens? Des gens, des emplois, des investissements et des activités de recherche, qui ont tous joué un rôle important. Nous avons maintenant accès à des données précises de plus en plus nombreuses sur la valeur économique générée par l’industrie pharmaceutique axée sur la recherche au Canada.
Récemment, Statistique Canada a publié un rapport en collaboration avec Médicaments novateurs Canada (MNC) afin de définir la contribution économique de l’industrie pharmaceutique novatrice au Canada. L’étude examine l’empreinte économique créée par le secteur pharmaceutique canadien sur l’économie du Canada en 2019, en mettant l’accent sur la contribution des membres de MNC, y compris Pfizer Canada. Le rapport est important en ce sens qu’il présente la valeur globale générée, les emplois soutenus et les investissements réalisés de façon indépendante et rigoureuse.
L’étude s’appuie sur les constatations publiées pour l’année de référence 2018 avec un objectif semblable : créer une meilleure compréhension de l’importance du secteur pour l’économie canadienne. En plus des travaux importants visant à faire progresser la recherche médicale, Statistique Canada a observé que les plus de 200 entreprises dans notre secteur ont ajouté 15 milliards de dollars sur le plan de la valeur ajoutée (produit intérieur brut) à l’économie canadienne, ont soutenu plus de 100 000 emplois équivalents temps plein (ETP) au sein du Canada, ont exporté plus de 5,9 milliards de dollars de biens, et ont dépensé entre 1,6 milliard et 2,2 milliards sur la recherche et développement (R-D) en 2019 – une augmentation de 13 %.
Ces nombres impressionnants en R-D reflètent les investissements dans des projets intra-muros et des activités externes clés, comme les contrats d’études avec les universités et les hôpitaux. Les dépenses en R-D intra-muros effectuées par notre industrie ont totalisé 1,1 milliard de dollars en 2019, ce qui représentait 5,1 % de toutes les dépenses du secteur des entreprises au titre de la recherche et du développement au Canada. En plus de mener de la R-D intra-muros, notre industrie a également financé des dépenses en R-D effectuée en sous-traitance de 1,1 milliard de dollars au moyen de subventions, de contrats et d’autres moyens de financement. Plus de la moitié (617 millions de dollars) de ces dépenses en R-D effectuée en sous-traitance est demeurée au Canada, alors que les 519 millions de dollars restants ont été impartis à l’étranger.
Les investissements de notre industrie dans la R-D stimulent l’innovation en médecine clinique, en médecine de base et en biotechnologie médicale dans tout l’écosystème des sciences de la vie. Les membres de MNC ont généré plus de la moitié de la valeur ajoutée du secteur, avec des retombées économiques de 8,1 milliards de dollars au Canada. Les membres de MNC employaient également directement plus de 24 800 ETP et soutenaient environ 30 500 autres ETP au Canada. L’innovation externe est de plus en plus importante. À mesure que la science continue d’évoluer, notre industrie soutient davantage la R-D au Canada en favorisant des collaborations et des partenariats avec les hôpitaux, les universités et d’autres organisations au Canada. Les membres de MNC ont établi d’importants partenariats avec les hôpitaux et les universités canadiens en 2019. Leurs partenariats ont représenté 26,1 % des 537 millions de dollars impartis aux hôpitaux et aux universités canadiens par des entreprises dans toute l’économie canadienne en 2019.
Le travail de Statistique Canada souligne l’importance d’une industrie pharmaceutique axée sur la recherche concurrentielle pour le Canada. Il permet également de présenter des renseignements beaucoup plus précis sur l’industrie – une composante cruciale pour toute discussion informée sur les politiques publiques touchant l’industrie.
Le travail de Statistique Canada contraste nettement avec le rapport annuel du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) pour l’année 2019 (publié au début 2021). Le CEPMB continue d’utiliser une définition désuète de la R-D pharmaceutique (d’après le crédit d’impôt de la recherche scientifique et du développement expérimental tel que défini en 1987) pour arriver à un ratio entre la R-D et les ventes de 3,9 % pour le secteur. Mais d’après les données fournies dans le rapport de Statistique Canada, le nouveau ratio entre la R-D et les ventes pour le secteur pharmaceutique est beaucoup plus élevé, soit 9,7 %.
Utiliser des données plus précises profite à tous les intervenants, y compris les agences gouvernementales. Cela permet de mieux contribuer à l’élaboration de politiques et de soutenir de nouveaux partenariats. Notre industrie est prête à jouer un rôle prépondérant dans le rétablissement économique du Canada tout en favorisant l’amélioration des résultats relatifs à l’état de santé de tous les Canadiens.